Tambour ... Hommage ... Paul Batézat

PAUL BATÉZAT (12-12-1922 / 13-10-2010)

Une bien triste nouvelle, synonyme d'un immense vide, nous est parvenue en ce mercredi 13 octobre.
Notre Ami Paul Batézat venait de nous quitter.
Une droiture et une honnêteté sans failles, mais aussi une bonne volonté toujours égale, un abord fait de simplicité, d'attention, une énergie toujours présente pour animer une action dont les caractères de continuité et de bénévolat ne sont jamais remis en question : nous reconnaissons facilement Paul derrière cet ensemble de qualités.
Peu d'hommes ont suscité comme lui une sympathie, une amitié, un respect aussi unanimes.
Il débuta le Tambour, en même temps que la gymnastique, à la Société locale de Neuville-sur-Saône avant les années trente (1928). En 1942, il rejoignit la Musique Nationale des Chantiers de Jeunesse (CJF) à Chatel-Guyon. Il est à noter qu'un bon nombre des membres de cette Musique ont ensuite fait carrière, soit comme instrumentiste, soit comme professeur. Après cette triste période, Paul fut l'un des tout premiers, à partir de 1952, à bénéficier de la nouvelle école itinérante que constituaient les Concours d'hiver FSF et donc naturellement l'un des premiers à obtenir le Grand Prix Fédéral (1955, puis 1958). Pour les Tambours de sa génération, le passage à cette nouvelle école (la méthode Robert Goute, bien sûr) demandait une totale remise en question. Ils furent peu nombreux à posséder la lucidité de le comprendre, la volonté de le faire. Nous leur devons tout.

Paul n'a jamais cessé de participer activement, dans les Sociétés de Musique alentour, ou un peu plus éloignées, comme instrumentiste Tambour bien sûr, mais aussi clairon-basse, et trombone qu'il avait également appris dès son plus jeune âge. Cela a conduit parfois à jouer pour des occasions ou dans des circonstances insolites, amenant des anecdotes qu'il aimait se remémorer.
Depuis toujours, il a formé un grand nombre d'élèves, certains jusqu'à un haut niveau, avec un esprit d'adaptation, un sens inné de la relation avec ses élèves, une patience légendaire.
Paul participa naturellement depuis le début à l'action des Fédérations, étant membre de la commission technique régionale FSCF, dont il fut président, puis CFBF, répondant toujours présent pour encadrer un stage, ou faire partie d'un jury. Son esprit d'analyse, son écoute et son oreille de grande qualité étaient alors très utiles et appréciés de ses collègues comme des exécutants. Il n'était jamais avare de conseils avisés dont nous sommes nombreux à avoir bénéficié.
Il excellait dans l'art d'écrire la musique manuscrite, ce qui nous a parfois rendu de bons services. Il a écrit quelques œuvres pour le Tambour (cf. Rigodons Variations, TO 4 page 82).
Ce portrait, trop court et incomplet, permet de cerner la personnalité d'un Tambour, un "vrai", un Maître dans le sens de celui qui excelle dans un art, une science, un domaine particulier, d'une personne prise pour modèle, dont on est le disciple.
Paul peut et doit servir d'exemple.

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Ph.V. 2010-10-24

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