Les
Tambours de
la Famille
VIGNON
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galerie
photos
1° Génération |
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Jacques 1854-1926 |
![]() |
Jean-Claude (photo-1)
1870-1945
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2° Génération |
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Antoine 1900-1967 |
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Gustave 1905-1981 |
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3° Génération |
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Robert 1927-1985 |
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4° Génération |
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Philippe
(photo) 1954 |
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5° Génération |
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Luc 1993 |
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Historique
Jacques VIGNON
(1854-1926)
(photo)
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Fils
d'Antoine (mousselinier) et de Jeanne-Marie (brodeuse), née
elle aussi Vignon. Ils élevèrent six
enfants, à Sainte-Colombe-sur-Gand, puis tout près à Chirassimont.
Ces enfants
s'établirent dans les alentours, dont Chirassimont et Panissières, un gros
bourg en altitude au-dessus de Feurs,
où l'on trouve de nombreux descendants
de la famille. Dans cette branche,
la tradition "Tambour"
ne s'est pas maintenue. Jacques
(qui a vécu à Montchal)
est le premier Tambour connu de
la famille. On ne dispose que de
peu de renseignements sur son apprentissage,
effectué dans la Musique
du 94° Régiment d'Infanterie stationné alors à Verdun, d'octobre 1875 à octobre 1879, certifié Tambour le 24 avril 1877. Cette date peut donc être considérée comme le départ de la tradition familiale. Jacques était
renommé comme étant une "bonne
caisse", ce que la suite de
notre histoire semble démontrer.
Agriculteur, il travailla dur pour
laisser un "domaine" (une
ferme) à chacun de ses quatre enfants.
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Jean-Claude VIGNON
(1870-1945)
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Frère
cadet du précédent, auquel il dut
son apprentissage du Tambour, sans
doute un peu avant de partir au
service militaire qu'il effectua
(de novembre 1891 à septembre 1894) au 152° régiment de
ligne de Épinal, dans les Vosges.
Trois semaines seulement après son
incorporation à la Musique régimentaire,
il fut nommé instructeur, puis ensuite caporal-instructeur
pour les Tambours. Ses capacités
techniques proviennent donc en totalité
de la famille, à Chirassimont,
et non pas de la Musique militaire,
ce qui est remarquable. Bien peu
de provinciaux devaient alors posséder
ses compétences techniques qui lui
permettraient encore de nos jours
de prétendre à une carrière professionnelle.
Sa qualité de frappe et son endurance
étaient légendaires et c'est depuis
cette époque que la suprématie de
la famille Vignon pour ce qui touche
au Tambour est reconnue et admise
dans la région. Il exerçait surtout
ses talents lors des manifestations
liées à la conscription, et aussi
pour les processions religieuses,
nombreuses à l'époque. Il pratiqua
jusqu'à l'âge de 72 ans. Il fut
tout naturellement l'un des fondateurs
de la Batterie-Fanfare l'Indépendante
de Chirassimont voir
l'Indépendante
, en 1931.
Jean-Claude
(dit souvent Jean) mit en pratique
son esprit vif et ingénieux dans
des activités multiples et simultanées
voir
carte commerciale : horloger,
réparateur de machines à coudre
et en tous genres, marchand de chapeaux,
bourrelier, tisseur.
Il posséda plusieurs motocyclettes
et l'une des toutes premières automobiles
du village (une Chenard-et-Walcker).
Les trois marches pour Tambour qu'il
rapporta de son régiment, qui sont
devenues "Marches de Chirassimont"
figurent toujours au répertoire
des Tambour de l'Indépendante et
ne sont, à ma connaissance, jouées
nulle part ailleurs. Son tambour (photo) fait
bien sûr partie de la collection
familiale,
comme tous les autres, et est encore
fréquemment joué, avec un réel plaisir
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Fils
aîné du précédent. Il apprit le
Tambour dès son jeune âge et épaula
ainsi son père dans les défilés
et autres processions de l'après-guerre
14-18. Il acquit rapidement le savoir
technique de son père et contribua
ainsi efficacement à la continuité
de la tradition familiale. Il fut
également l'un des fondateurs de
l'Indépendante. Il jouait aussi
du Violon, accompagnant fréquemment
des chanteurs de banquet. Sa belle
voix fut entendue tous les dimanche
et fêtes lors des grand-messes pendant
des dizaines d'années. Véritable
artiste, il l'était également sur
ses métiers à tisser, trouvant sa
satisfaction dans la réalisation
d'articles compliqués. |
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Frère
cadet du précédent, il apprit, en
quelques mois dit-on, le Tambour
au moment de la création de l'Indépendante
(1931) dont il fut le premier secrétaire.
Cet apprentissage tardif (à 25 ou
26 ans) l'empêcha de posséder toutes
les qualités des autres membres
de la famille. Il hérita par contre
de son père l'art de réparer les
montres, horloges et autres objets
mécaniques. Après avoir cessé sa
pratique instrumentale, il continua
d'exercer des fonctions à l'Indépendante,
comme vice-président, président,
et enfin président d'honneur. Il
l'encouragea dans ses succès, avec
affection, et ses conseils emplis
de sagesse furent parfois bien utiles
dans les moments difficiles. |
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Fils
d'Antoine. Homme exceptionnel, Tambour
d'exception. Ayant commencé tôt
d'une façon quasi obligatoire, l'étude
du Tambour, il participa au redémarrage
de l'Indépendante à la fin de 1944.
Il en fut tout de suite l'un des
membres les plus qualifiés et actifs,
puis toujours l'un des "piliers".
Sa
technique très affirmée le fit remarquer
au début des années cinquante par
un responsable régional de la Fédération
Sportive et Culturelle de France
(Monsieur Félix Ferrière,
de Tarare). Cette Fédération venait
de placer à la tête de la commission
musicale Monsieur Robert Goute,
jeune Tambour-Major de la Musique
de l'Air de Paris, qui entouré d'une
équipe fidèle, entreprit de se déplacer
annuellement dans les régions, pour
organiser des concours individuels
destinés aux instrumentistes de
batterie-fanfare. Mon Père fut l'un
des premiers à profiter de ces opportunités
pour travailler et gravir tous les
échelons jusqu'au titre de Premier
Grand Prix Fédéral au Concours national
de Mâcon en 1960. Il
commença alors une inlassable carrière
de professeur. D'abord à Chirassimont,
où le rang de jeunes Tambours se
distingua nettement, loin à la ronde,
et contribua pour une bonne part
aux succès de la Batterie-Fanfare
dans les Concours, lui permettant
d'obtenir les nombreux prix ascendants
qui la classent au sommet de la
hiérarchie, c'est-à-dire la division
d'honneur. Maintes sociétés de Musique
ont pu profiter de son savoir, à
travers des cours qu'il assurait
avec régularité et persévérance
et une inégalable faculté d'adaptation
aux conditions et particularités
locales. De nombreux Tambours lui
doivent aujourd'hui leurs connaissances,
qui ont permis à certains d'en faire
profession. Ses
qualités l'ont appelé dès le début
des années soixante à exercer des
fonctions de juré, dans des examens
ou concours régionaux ou nationaux,
charge qu'il assumait toujours avec
une justesse et une probité reconnues.
Cela occasionnait souvent d'importants
déplacements, ce qui nous procurait
je dois dire un plaisir certain,
à une époque où cela était beaucoup
plus long et plus rare qu'aujourd'hui. Sa
disparition rapide et prématurée,
alors qu'il présidait aux destinées
de l'Indépendante, laissa bien sûr
un grand vide en chacun, et ils
sont nombreux, ayant bénéficié de
ses compétences et de son dévouement. |
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