Lundi 10 septembre 2007, 14 heures, Gare de Tarare.
Le train arrive, le "grand voyage"
commence, le compte à rebours s'est
achevé. Lundi, 17 heures, Hôtel
Printania à Paris. Au fur et à
mesure des arrivées, depuis nos provinces,
le climat s'installe. Il se renforce par la
découverte des instruments de Fabien
Pottiez, les inévitables commentaires
de chacun, la remise des documents, les consignes
à observer. Mardi, vers 9 heures,
Airbus Paris-Moscou. Nous engageons bien
sûr la conversation, avec mon voisin
de siège. Celui-ci, français,
prêtre, me confie avoir dirigé
dans les années soixante une batterie-fanfare
en Sarthe, et posséder encore la collection
des enregistrements "Variétés
en Fanfare" de la B-F de l'Air. Quelle
ne fut pas sa stupéfaction quand il
apprit que Robert Goute était là,
quelques rangées de sièges plus
avant. La présentation, au débarquement,
fit deux heureux. Mardi, vers 16 heures,
Aéroport international Cheremetievo
à Moscou. La valise perdue, les
premières démarches … Mardi,
vers 18 heures, Aéroport Domodedovo,
à Moscou. "Too late".
Le vol manqué, suite des démarches
… Mercredi, vers 12 heures, Hôtel
en campagne moscovite. La répétition,
organisée pour éviter de perdre
ce temps d'attente forcée, a sans doute
fourni de bons enseignements à Jean-Luc
et a aussi permis à chacun de se familiariser
un peu avec les tambours neufs. Nuit
de mercredi à jeudi, Boeing de l'Aeroflot.
Ceux qui ne dorment pas peuvent admirer à
travers les hublots de gauche un magnifique
lever de soleil sur le grand nord sibérien,
la courbure de notre globe terrestre est alors
nettement perceptible. Jeudi fin de
matinée, Vladivostok. Nous sommes
arrivés au "bout du monde".
Premières impressions sur cette cité.
Le relief est très présent,
il ne semble pas y avoir de "centre-ville"
tel que nous pouvons en trouver généralement.
Il fait chaud, environ 23 degrés, ce
qui nous change par rapport aux 8 à
10 degrés de Moscou. Nous enchaînons
repas et rencontre avec la presse, désormais
accompagnés des sympathiques étudiants-guides-interprètes.
Vendredi début d'après-midi.
Les choses sérieuses commencent. Nous
revêtons la tenue "A" (celle
avec l'écharpe tricolore) pour nous
exprimer enfin, en deux interventions à
la cérémonie célébrant
la première rencontre de judo.
Vendredi vers 17 heures. Cinq d'entre
nous, les plus gaillards, vont visiter un
très beau et grand voilier. Les autres
vont représenter le groupe au Congrès
des Présidents d'universités
de la zone Pacifique. Notre prestation du
lendemain est annoncée. Nous assistons
à un merveilleux spectacle, particulièrement
de danse. Samedi 14 heures. Rendez-vous
au Palais du festival pour le raccord de mise
en place, avec réglage des éclairages.
Le parcours en terrain inconnu, dans le noir
complet, causa la "chute d'un corps",
heureusement sans conséquences pour
la suite. Samedi
après-midi. Nous inaugurons le
nouveau costume (tenue "B"). D'importantes
forces de sécurité ont pris
place autour du bâtiment. L'attente
nous semble très longue, cette durée
étant toutefois tempérée
par la présence de nombreux mannequins
et autres stars. Enfin, c'est à nous,
nous entrons, nous jouons, et cette fois les
quelques minutes sur scène passent
évidemment très vite. Samedi
en soirée. Nous avons été
invités à la réception
donnée par le gouverneur de la province
maritime. Nous côtoyons toute la jet-set
locale, mais aussi des personnalités
de tous horizons. Quelques conversations voient
le jour. Samedi milieu de la nuit.
Nous rentrons à quelques-uns à
l'hôtel. Le chantier de construction
qui se situe de l'autre côté
de la rue fonctionne toujours, vingt-quatre
heures sur vingt-quatre, avec une bonne proportion
d'ouvriers chinois. Contrastes ! Dimanche
début d'après-midi, tarmac de
l'aéroport de Vladivostok, dans le
Boeing de l'Aeroflot. Des passagers nous
ont reconnu, suite à notre passage
à la télévision. Il est
répondu à leurs questions, il
est fourni quelques explications sur notre
groupe, sur notre présence ici, et
sur le Tambour français. Dimanche
soir, vers 23 - 24 heures, Hôtel Printania
à Paris. Nous concluons une longue
journée (voilà vingt-six heures
que nous sommes debout, conséquences
du rattrapage du décalage horaire)
par une réunion spontanée, avec
débriefing, échanges, puis enfin
une bonne nuit réparatrice.
Lundi
17 septembre 2007, midi, Gare de Tarare. Retour à
la case départ. Il demeure, pour toujours,
plein de souvenirs, et aussi le sentiment
d'avoir participé à une première,
à quelque chose d'exceptionnel.
Les jours suivants. Le sentiment dominant
est la profonde gratitude envers tous ceux
qui ont œuvré pour la réalisation
de ce voyage, que vous connaissez, qui seront
certainement cités par ailleurs. Merci
à tous. Ph.V.
- 2007-10-07 |